Juste quelques mots, quelques lignes pour la mémoire. Juste une poignée de lettres et de lignes pour ressuciter l'espace d'un instant la mémoire de ceux qu'on a, volontairement ou non, oubliés, enfouis, occultés.
Quelques mots pour dire la douleur dans les yeux d'une femme à Sarajevo; quelques mots pour une enfant tuée en Tchétchénie; quelques mots pour les enfants morts à Bestlane; quelques mots pour tous les enfants de Colombie et d'ailleurs; quelques pensées pour tous les morts d'ici et d'ailleurs, quelques pensées qui s'envolent et ne laissent pas plus de trace que la flamme d'une bougie que l'on souffle.
Pensez donc, vous qui êtes vivants, pensez donc, vous qui marchez sous le soleil qui leur était caché.
Quelques lignes, pour ne pas oublier davantage les enfants d'Afrique, les affamés, les délaissés, ceux qui souffrent comme on respire.
Une poignée de lettres et de mots pour se rappeler l'enfant au fusil qui marchait au front, pour se rappeller les enfants d'Oradour et ceux d'Ethiopie.
Une pensée enfin pour l'enfant qui était en moi, et qui n'est plus là. Mort l'enfant qui était en moi, comme le dit la chanson de Renaud.
"Bal à l'ambassade
Sous les gravats,
Les grabataires."
Accueil 
Rechercher 
S'enregistrer 
Connexion 
Sujet: In mémoriam